N°127

Des bouffées de haine, des élans de tendresse

« Je l’aurais balancé par la fenêtre ! », ce soupir parental, qui conjugue heureusement la défénestration de son angélique enfant au conditionnel, est un classique.

Chez les professionnel•le•s, ce genre de propos est strictement censuré. Et pourtant cette tension qui, l’espace d’un instant, ressemble à de la haine est bel et bien là.

La haine, c’est cet envahissement plus ou moins durable qui pousse à l’anéantissement de l’autre.

La tendresse qui survient quand on est chamboulé d’affection, peut aussi devenir envahissante. Elle est sévèrement jugulée en milieu éducatif puisque, souvent, on la traite de faute professionnelle. La haine et la tendresse ne sont pas des opposables symétriques, mais elles sont des réalités des rencontres humaines. Elles devraient devenir des pensables du travail avec les enfants.

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